Monstre T.4Rendez-vous à Paris, annonçait le précédent épisode de la saga. Et de fait, c'est bien dans la capitale française que l'on marche sur les traces de Nike. Un Nike transformé, sous influence ; malgré une apparence de liberté, c'est l'emprise warholienne qui s'exerce encore sur le moindre de ses faits et gestes. IL est bien là, juste sous sa peau, conservant les événements sous contrôle. Pendant ce temps, là-haut, très loin en apesanteur, Leyla, devenue astronaute, prend subrepticement la direction du vaisseau qui fonce vers Mars… |
| | Monstre T.2Optus Warhole, le duplicateur d'humains, se mue en Artiste du Mal Suprême, prompt à jouer et à se jouer de tout, de l'infiniment grand, y compris une ouverture abyssale sur l'inconnu du cosmos, ou de l'infiniment petit, y compris quatre destins humains, il est vrai pas tout à fait ordinaires, car tout simplement ses préférés : ceux de Nike, Leyla, Amir et…Sacha. |
| | Monstre T.1Nike Hatzfeld a trente-trois ans lorsque sa légendaire mémoire hypertrophiée le renvoie aux tous premiers jours de sa propre naissance. Nous sommes en 1993. La Yougoslavie agonise, les obus bosno serbes pleuvent sur l'hôpital de Sarajevo. C'est là que Nike partage son lit et ses premiers jours de vie avec Amir et Leyla, orphelins comme lui. Son destin bascule lorsqu'il se souvient avoir juré, à l'âge de 18 jours, de les retrouver et de les « protéger toujours ». Entre sa mémoire de 1993 et sa réalité contemporaine de 2026, Nike Hatzfeld subit une brutale contraction du temps, qui l'entraîne dans un tourbillon d'apocalypse religieuse obscurantiste, comme si les gênes de son futur de 2026 étaient inscrits dans son premier souffle de 1993. Un bal macabre secoue la planète, ballotte le monde et ses démocraties, orchestré par un certain Optus Warhole, autoproclamé ; « l'incarnation du mal suprême »… Nike et Leyla se trouvent. Amir, de son côté, surnage avec Sacha, une fille paumée, quatrième pièce rapportée d'un puzzle en cours. |
| | Monstre - intégraleLa tétralogie du ''Monstre'' est une histoire à trois voix. Celles de Nike, Leyla et Amir, orphelins de Sarajevo aux quatre coins du monde. Il s'agit avant tout d'un travail sur la mémoire. Mémoire individuelle et collective, où se mêlent des images écrites de l'éclatement de la Yougoslavie, “lieu” de naissance d'Enki Bilal (pays déjà sorti des mémoires, en même temps que sa dislocation), et des images peintes d'une entêtante conjugaison passé-présent-futur. Mémoire prospective aussi, potentielle, élargie des Balkans au reste du monde. Ce monde, seul endroit, il faut bien le dire, qui nous reste. |
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