Ignatius est un écrivain raté vivant toujours chez sa mère, il vent des beignets à la sauvette pour subvenir à ses besoins. L'histoire démarre avec l'annonce de la mort de son ami Jérome. Ignatius va ensuite croiser plusieurs personnages. Tous lui demandent où il était le soir du meurtre. Ces rencontres vont exacerber sa paranoïa et le lancer dans une course folle contre lui-même. Avec ce récit intitulé Le beignet de la dernière chance, Guerse et Pichelin se jouent des codes et des références. Ils livrent une BD savoureuse qui oscille entre hommage appuyé et parodie ludique. Après le premier épisode de Vermines : Le retour de Pénélope (sélection officielle Angoulême 2015) paru en septembre 2014, Guerse et Pichelin font une pose dans le développement de leur série. Mais pour ne pas trop faire attendre les nombreux lecteurs impatients, ils publient un second volume de leur comix Vermines Magazine.
Dans les bas-fonds de Blattaville, mouches, blattes, puces et autres insectes grouillants cohabitent dans un fourmillant chaos. C'est dans un bar un peu glauque que s'entremêlent tout un tas d'histoires de vermines sur fond de feuilleton familial et d'histoires d'amour gâchées. Tandis que Gégé l'artiste tente de survivre en attendant impatiemment le jour de sa consécration, Péné la vedette fait son comeback dans sa ville natale. Vingt ans plus tôt, Gégé et Péné formait un couple. Pichelin (au scénario) et Guerse (au dessin) usent de cette histoire pour dépeindre avec ironie la vie d'artiste. Si Gégé pense qu'être artiste appartient à l'inné, Péné travaille dur pour le devenir. Résultat, Gégé passe plus de temps à fêter la vie avec son pote Markoz (autoproclamé poète fulgurant) qu'à prendre ses crayons, alors que Pénélope, promise à une carrière de coiffeuse qu'elle refuse au grand dam de son père, se lance tête baissée dans la chanson et devient une star avant même de savoir chanter. Au milieu de ce tohu-bohu, Cizaille et maître Vanshluss sont invités à donner leur avis sur la question. Les auteurs ne manquent pas au passage d'égratigner les prodigieux projets culturels et l'hégémonie parisienne.